21 janvier 2025

Seneinfo

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CRISE DANS LE SECTEUR DES MEDIAS Bassirou Diomaye Faye appelle au dialogue et annonce des mesures de redressement

Après la journée sans presse décrété par les patrons des médias sénégalais pour alerter sur les difficultés économiques des entreprises de presse notamment les mesures fiscales des nouvelles autorités qui leur font craindre pour leur survie, le président de la république, Bassirou Diomaye Faye, semble avoir bien reçu le message. En effet, le chef de l’État qui a reconnu mercredi, en conseil des ministres, que la presse nationale nécessite une attention particulière du gouvernement, a appelé à un « dialogue rénové » et ordonne des mesures de redressement appropriées pour régler défini les problèmes du secteur des médias.

C’est une première bataille gagnée par la presse sénégalaise qui traverse une crise depuis un certain moment. Les acteurs des médias qui dénonçant des conditions pénibles auxquelles ils font face et un traitement injuste de la part des nouvelles autorités, doivent se réjouir de la première décision annoncée par le chef de l’État, mercredi, en Conseil des ministres.

En effet, le Président Bassirou Diomaye a appelé à « un dialogue rénové avec la presse nationale », a annoncé le communiqué signé par le ministre porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré. Le document précise que le chef de l’Etat a relevé que « la situation générale de celle-ci mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées ». En effet, ajoute le communiqué du Conseil des ministres en citant M. Faye, « une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit demeure un pilier majeur de la démocratie ».

C’est dans ce contexte que Bassirou Diomaye Faye a demandé à ses collaborateurs notamment au ministre de la Communication, de « veiller à l’application intégrale du code de la presse avant de lancer un appel au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés ».

Pour rappel, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS) principale organisation patronale regroupant les éditeurs privés et publics, qui déplore le « blocage des comptes bancaires » des entreprises de presse pour non-paiement d’impôt, la « saisie du matériel de production », la « rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires » ou le « gel de l’aide à la presse », entre autres, avait initié une journée “Sans presse” ce mardi 13 août 2024. Un mot d’ordre qui a été suivi par la grande majorité des médias sénégalais. Les programmes de radios et télévisions ont été interrompus durant toute la journée, plusieurs studios sont restés fermés, des kiosques à journaux vides.

Cet appel aux concertations du chef de l’Etat devrait donc être un point déterminant pour sortir de cette crise qui perdure,  en vue de bâtir un écosystème médiatique performant.