19 septembre 2024

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IPTV: pour mettre un terme au piratage, une association invite à dénoncer les fraudeurs

En plein débat sur l’IPTV, notamment pour regarder illégalement des rencontres sportives, une association demande aux internautes de dénoncer les chaînes et utilisateurs fautifs.
Un combat perdu d’avance? Depuis l’arrivée de DAZN sur le terrain des droits de sportifs, qui a récupéré la totalité de la Ligue 1 pour 30 euros par mois, les internautes seraient de plus en plus nombreux à préférer les solutions d’IPTV, illégales, plutôt que de s’abonner. Lors du match d’ouverture de la saison de Ligue 1, plus de 200.000 personnes auraient ainsi suivi la rencontre illégalement.
Face à cet engouement qui prend de l’ampleur, l’association britannique Crimestoppers propose aux internautes de dénoncer les fraudeurs. Dans un communiqué relayé par le site TorrentFreak, l’association explique avoir mis en place une campagne qui doit se dérouler sur six semaines, via les plateformes Instagram et Facebook.
« La campagne vise à recueillir des renseignements sur les individus et les groupes impliqués dans de la publicité ou de la vente d’abonnements de streaming illégaux » précise Crimestoppers.
Poursuites judiciaires
Elle assure que les informations seront traitées de manière anonyme et qu’elles feront ensuite l’objet d’une « enquête approfondie » qui pourraient ensuite mener à des poursuites judiciaires des internautes agissant dans l’illégalité, par exemple en diffusant des liens vers des retransmissions illégales de rencontres sportives. L’association rappelle par ailleurs les risques pour les internautes qui se connecteraient à des plateformes illégales, notamment en termes d’escroquerie et de piratage.
En 2017, l’association avait déjà lancé une opération similaire en collaboration avec les ayant-droits et les autorités britanniques. Mais contrairement à d’autres initiatives du même type, Crimestoppers ne promet aucune récompense à la clef. « Nous appelons les gens à faire ce qu’il faut, » résume Kieron Sharp, PDG de FACT, entreprise chargée de la protection de propriété intellectuelle, qui travaille avec Crimestoppers sur le sujet.
La promotion ou l’utilisation d’une solution d’IPTV est illégale, mais cela mène rarement à des poursuites judiciaires car il est difficile d’identifier clairement les utilisateurs mis en cause, qui passent généralement par des messageries comme Telegram, récalcitrantes à coopérer avec les forces de l’ordre.
                                                BFM.