26 février 2025

Seneinfo

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L’Afrique face aux défis sanitaires de la restauration de rue

Un atelier de validation portant sur le diagnostic de la restauration de rue et le lancement de l’élaboration de documents de référence a été organisé le mardi 25 février 2025 à Dakar. Cet événement a été conduit sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Le projet, intitulé « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal », bénéficie du soutien du Grand-Duché de Luxembourg et de la coordination du ministre de la Santé et du Développement social. Son objectif est de protéger la santé publique tout en maximisant le potentiel économique du secteur.

Au Sénégal, la restauration de rue représente un pilier de l’économie informelle, jouant un rôle vital dans l’alimentation quotidienne accessible à divers groupes socio-professionnels. Cependant, les questions de sécurité sanitaire des aliments deviennent préoccupantes, compte tenu des conséquences socio-économiques des maladies alimentaires. Le Pr Amadou Diop, président du Comité national CODEX, a exposé que « chaque année, 600 millions de personnes tombent malades après avoir consommé des aliments contaminés, et 420 000 en meurent. » Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2015, relayé par le Dr Mamadou Ndiaye de la FAO, « en Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades chaque année, avec 137 000 décès, soit un tiers de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire. » Selon le texte publié initialement par Sud Quotidien, ces chiffres alarmants montrent que le continent perd entre 5,7 % et 7,1 % d’années de vie en bonne santé à cause de diarrhées d’origine alimentaire ou hydrique, comparé à 4,1 % dans le monde.

Cette problématique résulte notamment d’un système de contrôle et de surveillance défaillant, ainsi que d’un manque de formation adéquate des acteurs sur les bonnes pratiques. Pr Amadou Diop souligne l’importance de l’appui du Grand-Duché de Luxembourg qui finance ce projet de renforcement de la sécurité sanitaire des aliments. L’objectif est d’élaborer des guides de bonnes pratiques pour les institutions responsables du contrôle alimentaire, mais aussi des guides d’hygiène pour améliorer la sécurité sanitaire.

L’engagement du Luxembourg envers la sécurité alimentaire au Sénégal, au Burkina Faso et au Mali, est mis en avant par Tania Martins. Selon elle, le financement de la troisième phase à hauteur de 1,3 million de F CFA démontre la volonté de garantir un accès à une alimentation saine. L’ambassadeur du Luxembourg à Dakar précise : « Nous soutenons cette initiative régionale pour améliorer la restauration de rue, un secteur crucial pour l’économie locale et le quotidien des citoyens. » Ces propos ont été initialement lus dans l’article de Sud Quotidien.

Abdou Nar Dia.