Le lancement réussi de SpaceX pousse Elon Musk à s’amuser des Russes

Le patron de SpaceX, Elon Musk, était aux anges après le lancement réussi de sa capsule spatiale samedi 30 mai. Pour la première fois depuis des années, les États-Unis ont envoyé un vol habité dans l’espace et le milliardaire américain a profité d’une conférence de presse pour titiller les cosmonautes russes.

En matière de conquête spatiale, la politique n’est jamais loin et c’est comme si elle n’avait pas changé depuis la Guerre froide. Ce dimanche 31 mai, le milliardaire américain Elon Musk a profité d’une conférence de presse sur le lancement réussi de son premier vol habité pour répondre aux moqueries russes de 2014.

Il y a 6 ans, Dmitri Rogozine, le chef de l’agence spatiale russe, avait taclé les Américains sur leur incapacité à mener des vols spatiaux habité : « Ils ont tellement de mal à envoyer du monde dans l’espace que bientôt, ils auront besoin d’un trampoline pour rejoindre la Station spatiale internationale ».

« Le trampoline fonctionne »

Devant la presse, Elon Musk ne s’est pas fait prier pour lui répondre, hilare, au côté du patron de la NASA. « Vous voyez que le trampoline fonctionne », a lancé le fondateur de SpaceX. La formule a fait mouche sur les réseaux sociaux et a provoqué une vague de moqueries des internautes.

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La réponse officielle de la Russie ne s’est pas fait attendre. « Nous ne comprenons pas vraiment l’hystérie déclenchée par le lancement réussi de la capsule. Ce qui aurait dû arriver il y a longtemps a fini par arriver », a lâché le porte-parole de Roscosmos, l’agence spatial russe, Vladimir Oustimenko.

« Nous n’avons pas l’intention de rester inactifs »

« Nous n’avons pas l’intention de rester inactifs. Cette année, nous allons tester deux nouvelles fusées et l’an prochain, nous reprendrons notre programme lunaire », a également affirmé sur Twitter le porte-parole de Roskosmos. Le patron de l’agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, avait affirmé la veille que la Russie prévoyait à l’automne un lancement test d’une fusée lourde Angara, censée remplacer les vieillissants lanceurs Proton, mais au développement très lent.

Il a aussi affirmé que la Russie accélérait le développement de son missile lourd balistique intercontinental Sarmat, présenté comme étant censé surmonter toutes sortes de systèmes de défense antimissile. Depuis 2011 et la fin du programme de navettes spatiales américaines, l’envoi d’astronautes américains sur l’ISS ne pouvait s’effectuer que sur des vaisseaux russes Soyouz.

Roskosmos a assuré que les États-Unis avaient néanmoins toujours besoin de la Russie. « C’est vraiment important d’avoir au moins deux options pour arriver à la station. Parce vous ne savez jamais… », a déclaré M. Oustimienko.