En visite dans les zones inondées de la région de Matam, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a évoqué pour la seconde fois les habitations situées en zones non constructibles. « L’assainissement est une priorité, mais il est souvent négligé, » a-t-il déclaré. Selon lui, les installations doivent être précédées par un aménagement adéquat, ce qui n’est pas le cas actuellement. Le ministre a annoncé de nouvelles mesures visant à changer cette approche.
M. Dièye a expliqué que le ministère travaille sur des plans directeurs urbains pour identifier les zones habitables dans chaque ville. « Là où il ne faut pas habiter, l’État prendra ses responsabilités, » a-t-il affirmé. Dans les zones déjà occupées, si un déplacement est impossible, des infrastructures de protection seront construites, comme des digues ou des systèmes d’assainissement. De nombreux quartiers souffrent d’un manque d’assainissement qu’il faut combler progressivement.
Par ailleurs, le ministre a déclaré que les services techniques explorent des moyens de transformer les inondations en opportunités. « Nous allons récupérer cette eau plutôt que de la jeter, en créant des canaux, des rivières et des lacs artificiels, » a-t-il annoncé, soulignant l’intention de ne plus perdre entre 11 et 20 milliards de m³ d’eau en mer.
ABDOU NAR DIA.
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