Le Parlement finlandais approuve par avance l’entrée dans l’Otan

Afin d’entrer dans l’Otan le plus vite possible, le Parlement finlandais a approuvé ce mercredi 1er mars à une écrasante majorité le projet de loi d’adhésion à l’Otan, actant ainsi la fin de la neutralité diplomatique et militaire du pays. Helsinki doit encore attendre les indispensables ratifications par la Turquie et la Hongrie.

L’issue du vote ne faisait aucun doute, mais il marque un tournant historique. 184 voix pour, 7 contre : les députés Finlandais ont validé, à l’avance, l’entrée de leur pays sous le parapluie de l’Otan.

Seule une poignée de députés d’extrême-gauche et d’extrême-droite se sont opposés, évoquant le manque d’assurance sur le fait qu’aucune arme nucléaire ne sera placée à l’avenir sur le territoire finlandais. À savoir que le consensus politique actuel y est radicalement opposé.

La balle est dans le camp de la Hongrie et de la Turquie, mais cela pourra ensuite aller très vite: il suffira que le président finlandais Sauli Niinisto ratifie la législation avant les élections législatives prévues le 2 avril, pour éviter qu’un vide politique potentiel ne retarde le processus. Ce qui ne fait aucun doute : c’est lui-même qui souhaitait que tous les obstacles techniques soient levés avant le scrutin.

Un sondage publié début février indique en tout cas qu’une majorité de Finlandais veulent entrer dans l’Otan sans attendre la Suède, et plus rien ne l’en empêche aujourd’hui.

Car la Finlande, frontalière de la Russie, après avoir subi un demi-siècle de neutralité forcée par Moscou puis trois décennies de non-alignement, est bien décidée à tourner la page. rfi