Sangalkam : Défis pour la Nouvelle Campagne Horticole

Les producteurs maraîchers de Sangalkam se préparent pour la prochaine campagne horticole, prévue en novembre, malgré les défis liés à l’accès aux terres, à l’eau et à la commercialisation. Cette région des Niayes, reconnue pour son potentiel agricole, doit surmonter des obstacles importants qui menacent la rentabilité et la durabilité de ses exploitations.

Après un ralentissement, les maraîchers se lancent dans une nouvelle campagne avec peu de ressources financières. La Fédération Nationale des Producteurs Maraîchers (FNPM) des Niayes, qui compte plus de 2800 membres, a dressé un bilan de la campagne précédente, mettant en avant des difficultés comme l’accès restreint aux terres agricoles et le manque d’eau. Le président, Ibrahima Mbengue, a qualifié ces problèmes de véritables casse-têtes.

Les conditions climatiques récentes, marquées par la canicule et des pluies intenses, ont compliqué l’activité maraîchère, impactant la productivité des exploitations. Pour y remédier, un projet d’amélioration de la productivité a été lancé, incluant l’installation de laboratoires pour analyser sols, eaux et fertilisants, ainsi qu’une supervision technique sur le terrain.

Le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, a récemment visité la région. Il a promis un partenariat avec la fédération pour résoudre des problèmes structurels tels que l’accès aux terres, aux intrants et la commercialisation des produits agricoles.

La hausse des prix alimentaires et la saturation du marché constituent d’autres défis. Le kilo de pommes de terre, par exemple, se vend à 280 F CFA, mais les producteurs peinent à réaliser des profits. Une tentative de cultiver des oignons a échoué en raison de la saturation du marché et de l’absence de moyens de conservation.

Face aux pertes et à l’endettement croissants, les producteurs de Sangalkam cherchent de nouveaux partenariats, notamment avec des entreprises indiennes, pour écouler leurs produits et réduire leurs pertes.

ABDOU NAR DIA.