Booba est visé par des appels au boycott au Maroc. Depuis l’annonce du concert du rappeur prévu le 21 juin prochain à Casablanca, l’artiste est confronté à de nombreuses voix qui s’élèvent contre l’organisation de son show sur le sol du royaume chérifien. Il est accusé d’avoir tenu des propos jugés blasphématoires et misogynes contre les femmes maghrébines, et en particulier marocaines.
Depuis l’annonce de la venue de Booba au Maroc, les réseaux sociaux marocains s’enflamment. De nombreux internautes demandent l’annulation du concert du « Duc de Boulogne ». Une pétition a même été lancée par Tarik Talk. Cet internaute marocain installé en France souhaite garder l’anonymat, mais il nous explique les deux problèmes que pose cet événement :
« Le premier, c’est la façon dont il considère les femmes en général, et la femme nord-africaine/marocaine en particulier : quand il fait ses chansons sur les »beurettes », cette façon de dénigrer la femme… Ça ne correspond pas aux valeurs du Maroc. »
« La deuxième chose, ce sont tous les propos blasphématoires. Le Maroc est un pays musulman. Certes, il est tolérant, il est accueillant… Mais ce genre de paroles, c’est inacceptable. »
L’organisateur du concert explique, quant à lui, que cette campagne est téléguidée. Il accuse les comptes Twitter mobilisés d’être financés, entre autres, par le rappeur franco-marocain Maes, qui a encouragé le mouvement d’appel à l’annulation du concert en partageant la pétition. L’organisateur ajoute que les cinq précédents concerts de Booba au Maroc avaient eu un franc succès, alors même qu’ils avaient eu lieu après la chanson problématique du rappeur. Il affirme qu’à 90 jours de l’événement, plus de 60% des billets ont déjà été vendus. rfi
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