Lors du lancement ce samedi à Dakhla au Maroc, de l’Académie Africaine des Sciences de la Santé (AASS), Abdou Fall, ancien ministre de la Santé du Sénégal, est intervenu au cours du deuxième panel pour aborder plusieurs enjeux majeurs. Parmi ceux-ci figuraient la solidarité vaccinale, le défi de la sous-formation du personnel de santé, et la nécessité de développer une production pharmaceutique locale. M. Fall qui intervenait lors du Panel 2 , « Coopération Sud-Sud pour la souveraineté sanitaire », a plaidé pour la mise en place d’un partenariat interafricain en matière d’investissement afin de relever ces défis.
La solidarité vaccinale et l’exemple du Maroc
Abdou Fall a rendu hommage au leadership de Sa Majesté le roi Mohammed VI, saluant ses efforts en faveur de la solidarité vaccinale, notamment à travers des actions concrètes entreprises par le Maroc au bénéfice de nombreux pays africains. Il a souligné que l’Afrique doit s’appuyer sur ces exemples pour prendre en main son destin sanitaire, en s’organisant autour d’initiatives comme l’AASS.
La formation des personnels de santé : une urgence pour l’Afrique
L’ancien ministre a insisté sur le rôle primordial de la formation dans les missions de l’AASS. Selon lui, « l’Afrique fait face à un déficit inacceptable dans ce domaine, avec des personnels de santé représentant moins de 5 % des effectifs mondiaux pour près de 20 % de la population mondiale et 80 % de la charge de morbidité liée aux maladies transmissibles ».
M. Sall a également salué les efforts du Maroc pour répondre à cette problématique en renforçant les capacités de formation et a encouragé d’autres pays africains à suivre cet exemple.
La production pharmaceutique locale : un impératif stratégique
Le ministre a rappelé que la production pharmaceutique africaine couvre actuellement moins de 2 % des besoins du continent. Il a cité le Maroc comme « une exception notable, avec une capacité de production couvrant environ 80 % de ses besoins », et a appelé à des partenariats entre « les régions industrialisées et non industrialisées » du continent pour inverser cette tendance.
Le rôle clé du digital dans la souveraineté sanitaire
Un autre point essentiel soulevé lors de son intervention était l’importance du digital dans la santé de demain. Abdou Fall a mis l’accent sur la nécessité de lutter contre les inégalités numériques, aussi bien entre les nations qu’au sein des pays africains, afin de garantir une équité d’accès aux services de santé.
Il a également rappelé l’initiative de solidarité numérique lancée en 2005 par le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui visait à promouvoir le développement d’infrastructures numériques en Afrique. Il a proposé de relancer cette initiative pour renforcer les capacités scientifiques et techniques du continent, en vue de répondre aux besoins futurs tout en assurant une gouvernance équitable et démocratique.
Un hommage au leadership panafricain de Sa Majesté Mohammed VI
en dernière analyse, l’ancien ministre de la santé du Sénégal, Abdou Fal, a salué le leadership visionnaire du roi Mohammed VI, qu’il a décrit comme un « panafricanisme du développement » répondant aux grands défis du continent. Il a formulé des prières pour que ce leadership continue de guider l’Afrique vers un avenir plus solidaire et prospère.
MANGONE KA.
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