En novembre, après les campagnes d’Octobre Rose dédiées aux cancers gynécologiques, l’attention se porte sur le cancer de la prostate au Sénégal. Ce type de cancer, souvent détecté tardivement chez les hommes, est à l’origine de plus de 500 décès annuels dans le pays.
Ce mois de sensibilisation, baptisé Novembre Bleu, est l’occasion pour les associations de lutte contre le cancer de porter un message fort. Au Sénégal, le cancer de la prostate est aussi fréquent que les cancers gynécologiques chez les hommes. L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) touche environ 28% des hommes après 50 ans. Les professionnels de santé rapportent que l’HBP est une affection qui progresse avec l’âge, touchant 60% des hommes après 60 ans et 90% après 85 ans, avec des conséquences sur les voies urinaires.
Il est important de noter que l’HBP ne pose pas nécessairement un risque accru de cancer. Le problème de santé publique posé par l’HBP réside dans les troubles urinaires et sexuels qu’elle provoque. En effet, 52% des hommes souffrant de troubles urinaires rencontrent également des problèmes d’érection, ce qui impacte leur qualité de vie et peut entraîner des troubles anxieux et dépressifs.
Les experts soulignent que le retard dans le diagnostic du cancer de la prostate réduit considérablement les chances de guérison. La prostate, glande de la taille d’une noix, est située sous la vessie et joue un rôle dans la composition du sperme. Elle a tendance à croître à partir de la quarantaine, pouvant atteindre sept fois sa taille initiale et causer des problèmes urinaires. Les causes de cette hypertrophie restent mal comprises, bien que des changements hormonaux liés à l’âge soient envisagés.
Certains symptômes du cancer de la prostate incluent des envies fréquentes d’uriner, surtout la nuit, un démarrage lent de l’émission d’urine, un flux faible, une vessie qui semble ne pas se vider complètement, ainsi que des douleurs dans le bas du dos, le bassin ou le haut des cuisses.
ABDOU NAR DIA.
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