Saint-Louis sous les eaux : La montée du fleuve Sénégal déloge des habitants

À Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, la crue du fleuve Sénégal a provoqué des débordements dans plusieurs quartiers, notamment à Khar Yallah. Ce quartier du département de Saint-Louis a été particulièrement touché, contraignant plusieurs familles à quitter leurs foyers inondés. Ces familles ont été déplacées vers un site aménagé par les autorités locales, doté de toutes les commodités nécessaires. Cet événement a attiré l’attention des autorités, dont le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, qui s’est rendu sur place pour évaluer la situation.

La vie dans le quartier de Khar Yallah a été fortement perturbée par cette crue. Les habitants ont dû composer avec des eaux stagnantes, verdâtres et nauséabondes, entourant maisons et bâtiments inachevés. Pour accéder à leurs domiciles, ils avaient recours à des chemins de fortune en superposant briques de ciment, pneus et sacs de sable. Le quartier, situé sur la route de Bango, est implanté dans une zone jugée difficilement habitable, soumise régulièrement aux caprices d’un bras du fleuve Sénégal en période de crue, en plus des pluies hivernales.

Face à l’urgence de la situation, une cellule de crise a été constituée par les autorités administratives de la région. Elle a permis d’aménager un lieu d’hébergement temporaire pour les sinistrés du quartier de Khar Yallah. Une habitante précise : « Ce n’était pas comme ça avant, il y avait de l’eau mais ça n’a jamais été à ce niveau. En plus, cette année, il n’a pas plu à Saint-Louis. Donc, c’est forcément le fleuve. »

D’autres localités, comme Leybar Balnéaire, ne sont pas en reste, confrontées également aux débordements du fleuve Sénégal. Les inondations ont touché plusieurs domiciles et terrains en construction. Dans le département de Podor, les périmètres rizicoles ont aussi été submergés par les eaux du fleuve, endommageant gravement les cultures. Selon nos confrères de Sud Quotidien, cette situation complexe résulte directement de l’extension des bras du fleuve, aggravée par les faibles précipitations locales.

ABDOU NAR DIA.