Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé, lors d’un sommet extraordinaire tenu à Abuja ce samedi, de lever avec effet immédiat une partie des sanctions économiques et financières imposées au Niger depuis le coup d’État de juillet 2023.
Mesures concrètes et exceptions
Cette décision, prise « pour des raisons humanitaires », se traduit par la réouverture des frontières terrestres et aériennes nigériennes, la reprise des transactions financières entre le Niger et les autres pays membres de la CEDEAO, et le dégel des avoirs de l’État nigérien.
Cependant, « des sanctions individuelles et politiques restent en place », a précisé le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, sans fournir de détails supplémentaires. Parmi les mesures maintenues figurent probablement l’interdiction de voyage et le gel des avoirs des membres de la junte militaire au pouvoir.
Libération de Mohamed Bazoum exigée
La CEDEAO a également réitéré son appel à la « libération immédiate » du président nigérien déchu Mohamed Bazoum, détenu avec son épouse depuis le coup d’État.
Situation au Mali, Burkina Faso et Guinée inchangée
Il est important de noter que les sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, également dirigés par des juntes militaires, ne sont pas concernées par cette décision.
Vers une nouvelle approche ?
Le sommet extraordinaire a également permis d’amorcer une réflexion sur une « nouvelle approche » pour le retour à l’ordre constitutionnel dans les quatre pays membres dirigés par des militaires
Impact économique et implications géopolitiques
Les sanctions imposées au Niger ont eu un impact économique considérable sur ce pays sahélien, où le taux de pauvreté extrême dépasse 40%. La levée partielle de ces sanctions devrait donc contribuer à atténuer les difficultés économiques et sociales rencontrées par la population nigérienne.
Inquiétudes pour les ressortissants des pays en retrait
Le retrait de ces trois pays de la CEDEAO suscite l’inquiétude de centaines de milliers de leurs ressortissants qui craignent de perdre les avantages liés à la libre circulation et à l’établissement dans l’espace CEDEAO.
Sénégal : crise politique non abordée
La crise politique au Sénégal, déclenchée par le report de l’élection présidentielle, n’a pas été abordée lors de ce sommet.
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