19 septembre 2024

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Tout savoir sur les motions de censure au Sénégal (1962-2024) : De Dia à Sonko

La coalition sortante Benno Bokk Yakaar (BBY) se prépare à un ultime affrontement contre le nouveau gouvernement de Sonko 1 avant la dissolution imminente de l’Assemblée nationale. Mardi, Abdou Mbow et ses collègues ont déposé une motion de censure. Reste à savoir si cette motion sera acceptée sans difficulté ou si le pouvoir minoritaire à l’hémicycle saura contrer l’opposition. Une réponse pourrait arriver dans les prochaines 72 heures.

En attendant, la RTS1 a exploré l’histoire des motions de censure au Sénégal, de 1962 à 2024, en passant par Mamadou Dia, Mamadou Lamine Loum, Mame Madior Boye, Abdoul Mbaye, et Amadou Ba.

La motion de censure est un outil constitutionnel permettant au parlement d’exprimer son désaccord avec le gouvernement. Si elle est adoptée, elle entraîne la démission collective du cabinet du Premier ministre. Pour qu’une motion de censure soit recevable, elle doit être signée par au moins un dixième des membres de l’Assemblée nationale, et le vote doit avoir lieu 48 heures après son dépôt.

Lorsqu’une motion de censure est prononcée, le Chef de l’État doit nommer un nouveau Premier ministre dans les 14 jours. Sinon, l’Assemblée nationale se dissout automatiquement, entraînant de nouvelles élections législatives.

Depuis l’indépendance, le Sénégal a connu cinq motions de censure. La première, le 17 décembre 1962, a renversé le gouvernement de Mamadou Dia sous Léopold Sédar Senghor. La deuxième a eu lieu en 1998, visant à renverser le gouvernement de Mamadou Lamine Loum sous Abdou Diouf. Mame Madior Boye, Premier ministre sous Abdoulaye Wade, a également été censurée le 18 avril 2002.

Sous Macky Sall, Abdoul Mbaye a survécu à une motion de censure en décembre 2012, rejetée par l’opposition. Amadou Ba, dernier Premier ministre de Sall, a été confronté à une motion en décembre 2022, qui n’a pas eu le succès escompté.

Aujourd’hui, Ousmane Sonko, Premier ministre de Diomaye, doit se présenter devant l’Assemblée suite à une nouvelle motion de censure déposée par la coalition BBY dirigée par Abdou Mbow.

ABDOU FATY GUEYE.